Vous le savez sûrement, en février, beaucoup décident de passer par la tournée minérale. Inspirés par cette « detox » après les fêtes, mon amoureux et moi avions décidé d’opter pour un challenge similaire : le mois sans sucre. Il va sans dire que notre société actuelle modifie de plus en plus notre alimentation, nous éloignant de la réelle nature des produits et nous habituant ainsi à une consommation trop sucrée.
Je tiens à insister sur le fait que je ne suis pas une spécialiste de la santé et que cette expérience ne concerne que moi. Je n’ai fait ni étude ni recherche poussée dans le domaine. Il s’agissait d’un challenge personnel que je voulais relever avec mon chéri et je trouve ça intéressant de la partager avec vous.
Un parcours pas si compliqué que ça !
La première semaine n’a pas été si difficile que ça. Sans doute fort motivée, c’est seulement à partir du 4ème jour que j’ai ressenti mon premier (petit) manque de sucre : celui d’un Coca-Cola. Je ne suis pourtant pas une grande consommatrice de soda mais j’aime bien en boire un verre de temps en temps.
L’observation que j’ai faite les jours qui ont suivi concerne davantage les conséquences sur mon corps. Aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai commencé à avoir pas mal de boutons sur le visage pendant une semaine et demie environ. C’est probablement dû au changement alimentaire. Concernant mon ressenti, c’est à mi-parcours que j’ai senti une certaine différence. J’avais moins de difficultés à m’endormir et je me suis trouvée plus énergique tout au long de mes journées. Je me sentais tout simplement mieux dans ma peau.
Le plus compliqué durant ce mois selon moi ? Les tentations liées à l’environnement. Pas facile de vous sevrer des choses sucrées quand vous ne vivez pas seul & que votre entourage remplit le frigo d’aliments dont on regarde à peine les étiquettes. Entourée de gourmands, j’ai donc vu un tas de « bonnes choses » passer sous mon nez et c’est vrai que par moments, ça donnait quand même vachement envie.
Autant mettre fin au suspense tout de suite : je n’ai pas craqué une seule fois pendant ces 28 jours. Il faut dire que j’ai une grande fierté et que la simple idée d’échouer me permettait de repousser toute envie de céder. Mon amoureux étant parti une semaine au ski à ce moment-là, il s’est laissé entraîner une fois par un dessert prévu pour tout le groupe avec lequel il était. On peut clairement voir que la plus grande des tentations au final, c’est bel et bien l’environnement.
De nouvelles habitudes ?
Vous vous demandez peut-être pourquoi le « sans sucre » dans le titre est entre guillemets ? C’est simplement parce que j’ai utilisé de temps en temps du miel, qui est tout de même une forme de sucre, même si ce dernier est plus naturel et donc moins nocif pour la santé que le sucre blanc raffiné. J’ai également consommé modérément des fruits dans lesquels on retrouve du fructose, un sucre naturel. Par exemple : je ne mettais plus de carré de sucre dans mon café le matin mais une cuillère de miel. Au restaurant, à la place d’un fondant au chocolat en dessert, je prenais un smoothie.
La bonne habitude que j’ai adoptée durant ce mois était l’analyse des étiquettes. Je regardais toujours le taux de sucre d’un aliment. Si ce dernier contenait plus de 5 grammes (=un carré de sucre) pour 100 g, je ne le consommais. A titre d’exemple, une brique de lait contient en moyenne 4,7 g de sucre pour 100 ml. Je vous assure que quand on commence à être attentif à ça, on est rapidement surpris par les chiffres que l’on peut voir.
Je me dois d’être honnête avec vous (comme toujours) et vous informer qu’après ce mois sans sucre, j’ai repris mes mauvaises habitudes (sauf le miel dans le café que je continue de prendre). Il faut dire que niveau desserts, je me fais plaisir depuis. Même si je n’ai pas continué sur la voie de la nourriture saine, je dois dire que ça m’a donné envie de recommencer un challenge similaire. Je pense d’ailleurs sincèrement à opter pour un rééquilibrage alimentaire. Affaire à suivre…
Mes conseils si vous souhaitez vous aussi vous lancer
Le meilleur conseil que je puisse vous donner est celui de relever le défi avec quelqu’un de votre entourage. Le soutien moral est extrêmement important dans ce genre de challenge. Avec mon copain, on avait l’habitude de photographier les tentations que l’on croisait quand on n’était pas ensemble. On bave ensemble, on se raisonne ensemble (#momentmignon).
Un autre conseil, que je n’ai malheureusement pas suivi, serait de bien se renseigner avant d’entamer son sevrage. Ne pas hésiter à rencontrer un spécialiste de la nutrition, de lire davantage d’articles, de chercher à l’avance des alternatives et de nouvelles bonnes recettes sans sucre ajouté à tester. Je vous avoue que j’ai un peu improvisé de mon côté mais je pense sincèrement que si j’avais été mieux préparée, j’y aurais pris plus de plaisir.
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Qu’en pensent les spécialistes ?
J’aurais certainement dû le faire avant mais en écrivant cet article, je me suis dit qu’il serait intéressant d’avoir l’avis d’une diététicienne sur ce mois sans sucre. Voici donc une courte interview de Coralie Derez qui nous dit ce qu’elle pense de ce genre de challenge.
- On entend de plus en plus de gens essayer de se sevrer du sucre. Est-ce un effet de mode pour vous ou le sucre est-il vraiment à bannir ?
« Pour moi cela va plus loin qu’un effet de mode, c’est la preuve que les gens veulent revenir à l’essentiel, une alimentation saine et naturelle. Non pas que le sucre ne soit pas naturel, mais il est loin d’être indispensable. Les études sont controversées sur le réel effet que le sucre a sur le cerveau. Ce dont on est sûr c’est que la saveur sucrée est celle qui plaît de manière innée, c’est celle que le nourrisson va apprécier dès la première tétée… Elle agit comme un réconfort, un câlin émotionnel lorsque le stress de nos vies prend le dessus ou pour apaiser une frustration. Alors la question est plutôt « Doit-on bannir le sucre de notre alimentation ou plutôt apprendre à écouter nos émotions et leur donner toute l’attention qu’elles méritent pour se reconnecter à soi-même ? ». Le sucre est un aliment-doudou qui devrait simplement retrouver la place qui lui revient, à savoir un aliment plaisir et convivial et pas un pansement pour nos vies déconnectées de nous-mêmes. »
- Y a-t-il des conséquences qui peuvent être dangereuses en bannissant totalement le sucre de son alimentation ?
« Si l’on parle du sucre au sens sucre ajouté (sucre de table ou miel, sirop d’agave,…) il n’y a aucun effet adverse de le supprimer. En effet, il s’agit bien souvent d’un aliment dépourvu de vitamines et minéraux et donc peu intéressant pour le bon fonctionnement de notre organisme. »
- On retrouve du sucre dans à peu près tout (pain, pâtes, riz, charcuterie, yaourt, etc.). Idéalement, devrait-on revoir TOUTE son alimentation ?
« Il faut ici faire la distinction entre les glucides dans leur ensemble et le sucre ( = saccharose = sucre de table). Comme dit plus haut, il n’y a aucun risque pour la santé à supprimer le saccharose ajouté et il n’y a d’ailleurs aucun intérêt à consommer des sauces, charcuteries, yaourts,… avec du sucre ajouté! Il est souvent présent comme agent de conservation et pour donner un goût plus attrayant. Par contre s’il s’agit des glucides que l’on retrouve naturellement dans le pain, les céréales, les pâtes, les pommes de terre, il s’agit de l’amidon (glucides complexes) qui est lui une source intéressante de glucides tout comme ce qu’on retrouve naturellement présent dans les fruits, légumes, légumineuses… En effet notre cerveau est demandeur de glucides, il lui en faut environ 120g par jour (sous forme de glucose) pour fonctionner correctement. Sinon il se voit obligé de trouver un nouveau substrat énergétique que sont les corps cétoniques. C’est le principe du régime Cétogène (très en vogue mais qui n’a un effet prouvé que pour les épilepsies réfractaires aux médicaments et peut-être dans le ralentissement de la maladie d’Alzheimer). En résumé notre alimentation devrait contenir 50 à 55% de glucides, majoritairement sous forme complexe (céréales complètes, pain au levain, pâtes complètes,…) ou venant des fruits, légumes et légumineuses. Et l’OMS recommande de ne pas dépasser 10% de l’apport journalier sous forme de sucre ajouté (ou miel ou jus de fruits) voire même 5%, ce qui représente 25 à 50g de sucre (5 à 10 carrés de sucre). »
Coralie Derez, diététicienne, spécialisée en Diabétologie & professeur de yoga
Et vous, avez-vous déjà pensé à arrêter le sucre ? Que pensez-vous de ce genre de défi alimentaire ?
Les commentaires
Lucy
Super intéressant cet article ! As-tu constaté des changements niveau physique ? (le poids par exemple)
The PR Insider
LucyOui, j’ai perdu environ 2kg (sans faire d’exercices physiques particuliers) 🙂
Mais c’est vraiment cette sensation de me sentir mieux dans ma peau que je retiendrais
Liten Réga
Hello 🙂
Il est super clair et complet à la fois ton article ! Très intéressant, j’ai conscience des méfaits du sucre (et de tout ce qui est transformé d’une manière générale) sur notre organisme, je fais attention petit à petit mais c’est vrai que je n’ai pas de motivation pour me fixer un objectif, ou un défi à atteindre… En tout l’avis d’une diététicienne est une bonne idée !
A bientôt,
Réga.
The PR Insider
Liten RégaHello Réga,
Merci beaucoup, ravie que l’article te plaise 🙂 !
Je te comprends totalement car avant ce challenge, à part faire un peu attention à l’une ou l’autre chose, je ne faisais rien de spécial.
Ce genre de challenge m’a permis de voir qu’au final, la consommation de sucre est juste une habitude qu’on peut modifier… Bon, faut vraiment avoir la volonté de le faire mais au final, c’est moins dur que ça en a l’air (en tout cas, personnellement je l’ai ressenti comme ça).
Je ne vante pas ce challenge à tout prix mais je pense que c’est intéressant à faire pour voir où on se situe par rapport à cette addiction.
C’est en se privant qu’on se rend compte de la quantité de sucre qu’on avale :/
A bientôt et merci pour ton commentaire en tout cas 🙂 !
Béné
Ton challenge est très beau. Bon courage !
Pour ma part je ne suis pas fan du sucre (saccharose) et par conséquent je ne mange quasiment pas sucré de base. Par contre beaucoup de recettes japonaises (je vis au Japon) en incorporent donc soit je fais sans soit je modifie un peu les autres condiments mais c’est parfois difficile.
The PR Insider
BénéMerci beaucoup 🙂 !
J’avoue que quand on n’est pas fan de sucre ça aide un petit peu à s’écarter de cette surconsommation sucrée.
Par contre je ne savais pas du tout qu’on en trouvait beaucoup dans la culture japonaise ! C’est bon à savoir.
C’est vraiment super sympa que tu m’écrives de là en tout cas 🙂 l’expérience doit être vraiment cool !
Le boudoir d'Amandine
Coucou !
Félicitations pour ton parcours. Je suis une bouche sucrée, j’adore manger des desserts, je crois que je serai bien malheureuse si je me lançais cet objectif.
Pour ma part, je fais attention à ce que je mange, j’essaye de varier un maximum l’alimentation et je fais attention également aux quantités.
Bisous !
The PR Insider
Le boudoir d’AmandineCoucou !
Merci beaucoup 🙂
J’avoue que je suis une bouche salée et que du coup c’est sans doute plus facile pour moi…
Mais du coup ça serait un gros gros challenge pour toi que de te priver de quelque chose que tu aimes vraiment !
Je pense qu’il y a pas mal d’alternatives à découvrir pour aller chercher le plaisir ailleurs (sans se frustrer donc) mais bon c’est clairement pas évident 🙂
De toute façon, le tout est de ne pas abuser des bonnes choses et c’est visiblement ce que tu fais donc bravo à toi !
Bisous
Tamytam
Bonjour,
Superbe article , riche et trés complet. Merci beaucoup !
The PR Insider
TamytamBonjour,
Merci beaucoup 🙂 Ravie que l’article plaise !