Une randonnée enneigée à la Baraque de Fraiture

Il y a deux semaines, la neige s’est emparée de la Belgique. Si nous n’avions droit qu’à quelques flocons dans le centre du pays, les Ardennes, elles, avaient été bien gâtées. A environ deux heures de Bruxelles, nous avons alors fait la route pour pouvoir profiter de cette ambiance particulière. Entre nous, après la découverte de la Norvège l’hiver passé, la magie des paysages enneigés nous manquait terriblement. On ne peut pas dire qu’il neige souvent en Belgique, et nous avons donc sauté sur l’occasion que nous a offerte cette météo hivernale. Après notre promenade du côté de Saint-Hubert une semaine auparavant, nous avons, cette fois-ci, décidé d’explorer la Baraque de Fraiture. Et je peux vous dire que ça valait le coup !

Une randonnée bien balisée

Après s’être renseigné sur quelle était la région la plus enneigée du pays, nous avons pris le soin de regarder quelles étaient les randonnées conseillées dans le coin. On voulait une balade facile à moyenne qui ne durerait pas plus de 3h. C’est alors que nous avons trouvé notre bonheur sur le site Visorando. Au contraire de notre promenade à Saint-Hubert où nous avions dû faire un aller-retour pour rejoindre la voiture, cette randonnée-ci nous permettait de réaliser une boucle et de découvrir de nouveaux paysages tout en rejoignant notre point de départ. Voici donc les informations de cette belle promenade :

En toute transparence, c’est seulement la deuxième randonnée que je fais. Plus habitué à ce genre d’expérience, c’est alors mon amoureux qui m’apprend à être attentive aux symboles qui sont déposés tout le long du chemin de la randonnée pour nous guider. Un petit rectangle orange entouré de blanc, pas facile à voir dans ces décors complètement enneigés. Il faut donc être vigilant tout au long de la promenade, surtout que plusieurs chemins peuvent s’offrir à nous et qu’il est préférable d’opter pour le bon afin de ne pas se perdre.

De magnifiques paysages

Ce que j’ai adoré avec cette randonnée, ce sont les différents paysages que nous avons vus. Au fur et à mesure de notre avancée, le décor changeait complètement. Tout a commencé sur un parking en bord de route, jusque-là, rien d’exceptionnel. A partir de cet endroit, nous avons commencé une longue descente qui nous a fait serpenter entre les champs couverts de neige et quelques habitations qui semblaient vides. Certains touristes se sont d’ailleurs approprié des terrains pour pouvoir y faire glisser leurs luges. En s’éloignant des cris et des rires des enfants accompagnés de leurs parents, on est alors arrivé en bas d’une longue pente que nous venions de descendre. Et c’est pour moi que là le véritable spectacle a commencé.

On a quitté une route damée pour continuer sur un chemin enneigé qui nous a amenés à nous engouffrer dans un sous-bois. Juste avant ce dernier, un regard en arrière nous a dévoilé une vue sur une campagne pleine de reliefs. En s’enfonçant dans cette forêt, on a alors eu de plus en plus le sentiment de traverser une carte postale. Plusieurs fois, j’ai eu envie de rester là, et de nourrir mes yeux avec ce décor incroyable. Sans compter le calme apaisant qui y régnait. Cela m’a même  parfois donné l’impression d’être en Laponie, tant j’ai trouvé cette balade magique et déconnectante. On en  a même profité pour créer un bonhomme de neige qu’on a baptisé Olif (la sœur d’Olaf). Tout ceci pour vous dire que ce moment a été génial.

Un parcours semé d’(em)bûches

Si vous êtes sur vos deux jambes, alors cette randonnée pourrait bien vous amuser. Cependant, quand on se déplace en chaise roulante, un simple obstacle peut se transformer en un vrai parcours du combattant. Et ça a été le cas pour nous. Il faut dire que rouler dans une neige peu tassée est très compliqué. Equipée d’une freewheel et de pneus cross et accompagnée par le meilleur des amoureux du monde, j’ai quand même pu faire toute la randonnée.

Si la balade a commencé par une longue pente à descendre, il a bien fallu remonter la boucle petit à petit, sans pour autant faire face à de grandes montées. Ouf. A peine le sous-bois entamé, quelques micro-ruisseaux sont venus fissurer ce parcours de neige. Le plus difficile pour nous a été sans aucun doute les arbres tombés au milieu du chemin. En temps normal, il suffirait de passer en dessous ou au-dessus du tronc mais étant en chaise roulante, ceci n’était pas une option. Nous avons alors dû, plusieurs fois, contourner ces sapins qui nous barraient la route. Et ceci ne fut pas une mince à faire car on quitte un chemin pratiqué pour passer sur une neige plus fraîche et plus poudreuse. Sans compter la présence d’autres arbres qui amincissent les endroits où passer. Bref, on a galéré. Mais encore une fois, ça valait le coup et on est rentré avec un certain sentiment de fierté ! On l’a fait !