Road trip en van aménagé en Suisse : itinéraire et conseils

Ca y est, on l’a fait ! La Suisse faisait partie de ces destinations que je rêvais de découvrir depuis longtemps. Il faut dire qu’après l’avoir rapidement traversée en 2018, pour rentrer en Belgique après avoir fait un roadtrip en Italie, j’avais été émerveillée par les paysages que l’on avait brièvement vus sur notre route. C’est donc depuis ce moment-là que j’ai eu la forte envie d’y retourner pour, cette fois-ci, s’y arrêter et prendre le temps de découvrir ces décors idylliques.

Même si mon excitation était à son maximum avant de nous rendre en Suisse, j’avais bien conscience que ce voyage allait demander un peu plus d’organisation. En effet, il y a tout un tas d’informations à savoir avant le départ. Pour rappel, ce pays ne fait pas partie de l’Union européenne et cela a un impact sur pas mal de choses pour lesquelles il vaut mieux être préparé.

Cet article aura donc pour but de vous communiquer l’itinéraire qu’il nous a été possible de faire sur une période d’une semaine, de vous donner quelques conseils pour préparer votre séjour et de partager avec vous quelques astuces pour l’expérience du #vanlife en Suisse. Un autre article pour vous montrer en détails les beaux endroits de l’Oberland bernois que nous avons découverts suivra.  

Notre itinéraire pour un roadtrip d’une semaine en Suisse

C’est à la fin du mois de septembre que nous sommes partis. Apparemment, c’est la période idéale d’un point de vue météo. Cela permet également d’éviter la foule touristique qu’il y a pendant les grandes vacances. Déjà partis en Laponie finlandaise en début d’année, et puis en Camargue ainsi qu’en Ardèche à la fin du printemps, mon amoureux et moi n’avions plus la possibilité de partir plus longtemps qu’une semaine.

Nous avons alors eu 7 jours pour voir un maximum de beaux endroits. Et c’est sans doute ça le plus dur : devoir faire une sélection restreinte parmi des dizaines de lieux magnifiques à découvrir. Toutefois, je vous avoue être très contente de nos choix. On en a pris plein les yeux. Voici donc une carte de la Suisse qui reprend notre parcours dans l’Oberland bernois ainsi que notre programme complet.

Ce qu’il faut savoir avant le départ

• « Money Money Money » : la monnaie utilisée est le Franc suisse. Même s’il est possible de payer par carte un peu partout, je vous conseille sincèrement de prévoir de l’argent liquide. Et pour cause, la majorité des parkings n’accepte que la monnaie ! A noter qu’en général, le prix des parkings est assez élevé. Gardez en tête également que retirer de l’argent en Suisse engendre des frais bancaires. Il vaut donc mieux tirer un seul bon montant directement.
• Rouler en Suisse : pour pouvoir emprunter les autoroutes suisses, il faut obligatoirement coller une vignette sur le pare-brise. Vous pouvez l’acheter dans des magasins automobiles près de chez vous ou à la frontière. Nous l’avons achetée chez Auto5 pour 45 euros.
• La langue : dans l’Oberland bernois, nous n’avons trouvé qu’une seule personne parmi toutes celles avec qui nous avons échangé qui parlait Français. Dans cette région, la langue prédominante est l’Allemand.
• Niveau papiers : même si la Suisse ne fait pas partie de l’Union Européenne, la carte d’identité suffit pour entrer dans le pays.
• Forfait mobile : contrairement à la plupart des pays européens, la Suisse a conservé les frais de roaming. La note peut donc être extrêmement salée si vous utilisez votre forfait habituel. Le plus intéressant, selon nous, est d’acheter une carte prépayée en Suisse. A peine passé la frontière française, et plus précisément juste après Bâle, on s’est arrêté dans un centre commercial pour trouver une boutique spécialisée dans la téléphonie mobile. On nous a alors conseillé une formule de l’opérateur LEBARA. Pour 20 CH (= 22,18€ à ce moment-là), on a pu avoir internet illimité sur un téléphone pendant toute une semaine. On a ensuite utilisé le partage de connexion pour que nous puissions avoir du DATA tous les deux.

Voyager en van aménagé en Suisse 

J’adore voyager en van aménagé. Ce mode de voyage minimaliste laisse beaucoup de place à l’improvisation, à une certaine liberté qu’on ne peut pas avoir quand tout est planifié. Pas besoin de se dépêcher pour arriver à temps aux hôtels réservés, on peut s’attarder sur chaque endroit que l’on découvre et qui suscite notre intérêt. On peut se poser dans des lieux qui permettent de s’imprégner un maximum de la nature. On pose notre van et on profite de cette sensation d’être seul au monde. Avant de nous rendre en Suisse, en se renseignant sur les réglementations pour le camping sauvage (qui sont différentes pour chaque pays), on s’était rendu compte que ça n’allait pas être si facile que ça.  

Où poser son van pour dormir en Suisse ? 

Avant toute chose, il faut savoir que le camping sauvage est interdit en Suisse. On met donc de côté l’idée de pouvoir dormir en pleine nature, avec comme vue un lac et des montagnes qui nous entourent. Tout est fort réglementé et contrôlé. Surtout qu’en Suisse, il semblerait que la délation soit une pratique courante. Dans l’Oberland bernois, il y a plein de campings pour pouvoir passer une nuit tranquille. Toutefois, ceux-ci peuvent coûter cher.

Si vous aimez le goût du risque, alors il vous sera indispensable d’utiliser Park4Night. Cette application répertorie les endroits où les plus aventuriers se sont posés. Il y a des photos des lieux, des cotations ainsi que des commentaires pour se faire une idée de l’ambiance qui y règne et les éventuelles infrastructures disponibles sur place. Grâce à elle, on peut trouver des endroits gratuits ou moins chers où les campeurs sont « tolérés ». Je vous conseille sincèrement de commencer à chercher où vous vous poserez pour la nuit vers 16h – 16h30. Ces endroits sont fort prisés et les petits chemins de montagne parfois fastidieux et longs à traverser. Le tout étant donc de pouvoir trouver une alternative s’il n’y a plus de place et de pouvoir se déplacer en sécurité avant que l’obscurité ne s’installe.

Quel budget pour du #VANLIFE en Suisse ?

Comme pour la majorité de nos voyages, c’est à bord de notre van aménagé que nous nous sommes lancés dans cette nouvelle aventure. Cela nous permet d’épargner un fameux budget car on ne va pas se mentir : la Suisse est un pays réputé pour être très cher. Et ceci n’est pas une idée reçue. Absolument tout est cher que ce soit les hôtels, les courses, les activités, les restaurants, les parkings, …

Comme à notre habitude, nous avons donc fait préalablement nos courses en Belgique pour nos menus de la semaine. Etant donné que l’on dort dans notre van, on épargne également les coûts d’hôtels ou d’AirbnB. Aussi, nous avons fait le plein d’essence au Luxembourg et en France, avant de passer la frontière. Et je peux vous dire que cela constitue une importante économie ! Voici donc la liste de tous nos frais liés à notre voyage en Suisse. A noter que nous avons bénéficié de plusieurs réductions pour les personnes à mobilité réduite concernant les activités :

Vignette : 45€ Carte mobile pour la 4G : 22,18€ Argent liquide retiré sur place : 112,04€ Activités : 144,54€ Courses en Belgique : 96,83€ Courses sur place : 73,57€ Parkings de nuit : 29,84€ Péages en France : 28€ Essence : 289,66€ TOTAL : 841,66€ soit 420,83€ / personne pour une semaine en Suisse.

Un voyage parfait ? 

J’ai beaucoup aimé notre voyage en Suisse. Comme on l’avait souhaité, on a pu voir de très jolis paysages. On a aussi fait de très chouettes balades. J’ai, comme à mon habitude, la frustration de ne pas avoir eu plus de temps pour en découvrir davantage. J’ai l’impression qu’il y a tellement de choses spectaculaires à voir dans le coin (et plus loin aussi d’ailleurs). Bien que ce soit une région montagneuse, j’ai eu la belle surprise de constater qu’on a pu faire plein de choses malgré ma chaise roulante. Il y a pas mal d’endroits accessibles pour les personnes à mobilité réduite. Et ça, c’est quand même génial !

Ce que j’ai moins aimé : la froideur des locaux. Les sourires et la courtoisie ont été rares. Pourtant, on est sympa et discret, je vous assure ! Autre aspect un peu décevant, c’est justement cette difficulté à profiter de vacances à bord d’un van aménagé. Les interdictions sont tellement nombreuses que la plupart du temps, on dormait dans des parkings en bord de route ou sur des parkings publics. On a fait plus idyllique ! Mais voilà, je ne regrette rien et je savoure ces nouveaux souvenirs que nous nous sommes faits.